mardi 21 juin 2011

16e édition de VOIX SUR BERGES le dimanche 26 juin



3.500 choristes appartenant à 142 chorales de tous les styles musicaux, de la musique sacrée au gospel, en passant par le jazz, le rock et les musiques du monde. Cette 16ème édition des VOIX SUR BERGES va réunir encore cette année de nombreuses chorales et groupes vocaux de la région parisienne qui chantent « a cappella » sur 18 sites naturels différents répartis sur deux rives du canal Saint Martin et dans le parc Villemin. 

Le grand rassemblement final aura lieu à 19h30, face à l’Espace Jemmapes, 116 quai de Jemmapes, où près de 700 choristes interpréteront la suite de l’œuvre commandée pour le 15ème anniversaire au compositeur et chefs de chœur John Meldrum :The River of Love.
Cette opération est organisée conjointement par CANAL, association locale chargée de l’animation du site lorsqu’il est réservé aux seuls piétons, et le Centre d’Animation Espace Jemmapes (géré par l’association CRL10), avec l’appui logistique et financier de la Mairie du 10è arrondissement, de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris et de la Caisse des Dépôts.

Accès : Canal Saint Martin, dans le 10è arrondissement. 
Attention : Le canal Saint Martin étant réservé aux piétons, aucun parking n’est disponible sur le site, il est donc conseillé de venir en transport en commun.   / Métros : Jacques Bonsergent, Gare de l’Est, Colonel Fabien. Nombreuses stations Velib’.

Renseignements: 01 48 03 33 22

lundi 20 juin 2011

Concert au Conservatoire d’Évry le 22 juin

MERCREDI 22 JUIN À 21H
CONCERT DE L'ORCHESTRE SYMPHONIQUE
ET DU CHOEUR DU CONSERVATOIRE ÉVRY CENTRE ESSONNE

Ouverture de « La Clemenza Di Tito » de Wolfgang Amadeus Mozart
Orchestre symphonique du conservatoire
Direction : Michel Maunas

Suite en si mineur pour flûte de Jean Sébastien Bach
Orchestre symphonique du conservatoire
Gilles Burgos, flûte

Te Deum en do Majeur de Joseph Haydn
Te Deum de Wolfgang Amadeus Mozart
Orchestre symphonique du conservatoire
Choeurs des sites du conservatoire Évry Centre Essonne
Direction : Fernando Albinarrate

Auditorium du Conservatoire
Entrée gratuite dans la limite des places disponibles
Renseignements au 01 60 77 24 25

jeudi 16 juin 2011

Entrer dans le monde du chant

Le chant humain est-il naturel ? Et celui des oiseaux ?

Aujourd’hui le bac de philo. Parmi les sujets : La culture dénature-t-elle l'homme ?
Je vous rassure je ne vais pas philosopher. Mais ce sujet m’a fait penser à une remarque d’une choriste à l’issue d’un concert où elle a beaucoup admiré les belles performances artistiques de quelques chanteurs. Et elle a conclu : mais alors le chant ce n’est pas très naturel ? Je crois bien qu’elle a raison, le chant c’est une vraie culture ; et çà demande parfois énormément de travail, comme souvent le vrai travail artistique.
Maintenant la question posée au bac fait suite à cela c’est : est-ce que cette culture – donc, par exemple est-ce que le chant, dénature l’homme ? À chacun de répondre…
En revanche il y a un chant qui, lui, est naturel, c’est celui des oiseaux : ils n’ont pas à l’apprendre et à travailler des années pour se perfectionner ! Mais alors est-ce qu’il mérite bien le nom de chant, nom que lui donnent les humains ? C’est ce dont va traiter en octobre un prochain colloque intitulé « Les oiseaux chanteurs. Sciences, pratiques sociales et représentations en Europe du Moyen Âge à nos jours ».


Entrer dans le monde du chant choral

Pour mieux comprendre quelques enjeux du chant choral, pensons à ce qui se passe en début de répétition.
Chanter donc, pour l’homme, cela peut ne pas sembler une chose très naturelle – ou plutôt une chose ordinaire. Ce qui est sûr c’est qu’il se produit un changement très particulier quand nous passons de nos activités quotidiennes à une activité telle que le chant choral ; quand nous nous préparons à un concert, ou tout simplement quand nous entrons dans une répétition.
À ce moment nous changeons de monde ; nous passons du monde de la parole au monde de la musique – particulièrement au monde du chant – et, en partie aussi, du monde des bruits quotidiens au monde du silence, silence entendu ici comme le fond sur lequel se détache la musique. Etienne Lestringant (La voix chorale, Van de Velde, 2004) a écrit de très belles pages à ce sujet :

En général, le silence est perçu comme quelque chose de négatif…Loin de correspondre à ce vide qui fait parfois si peur, son apparition dévoile le monde bruissant de l’invisible et de l’infiniment petit. L’instauration de cette plage silencieuse permet l’éveil progressif de la perception sensorielle à la rencontre des sensations les plus fines. Le silence se dévoile alors dans tout le rayonnement de son intensité (p. 173).

Ajoutons que le fait de pouvoir accéder à ce monde du silence (ce n’est pas ici celui du Commandant Cousteau, car c’est d’un silence qui s’entend que nous parlons) est tout simplement le signe que nos oreilles s’ouvrent vraiment, qu’elles se préparent à l’inouï.

Pour le choriste il y a lors de cette transition, dans son propre corps, un changement profond, vital même, puisqu’il concerne son souffle : c’est celui d’un passage entre deux régimes respiratoires. La respiration du chanteur est une respiration très particulière ; elle n’a rien de naturel, en tout cas de spontané ; elle demande à être patiemment cultivée.

Précisons tout d'abord la différence entre respiration vitale et respiration du chanteur : dans la respiration vitale, l'inspiration active et l'expiration passive sont non contrôlées; dans la respiration du chanteur, inspiration et expiration sont actives et contrôlées.
Dans la respiration du chanteur, contrairement à la respiration quotidienne, c'est surtout l'expiration qui est active. Le diaphragme remonte, certes, mais il remonte plus lentement pour permettre, entre autre, des phrases musicales plus longues. Cette remontée lente s'obtient par un jeu d'équilibre musculaire dynamique entre les abdominaux (obliques, grand droit et transverse) et leur antagoniste, le diaphragme, grâce au sternum légèrement soulevé et à l'ouverture des côtes 10/11/12.
M.F. Busnel, C. Demangel et P. Zedda, Le souffle du chant, dans "MARSYAS" N°32 (1994)

La respiration consciente du chanteur et le silence qui l’accompagne naturellement sont les deux conditions pour que se produise l’accès au monde du chant. E. Lestringant dit : La respiration lente et silencieuse est le moyen le plus sûr et le plus efficace pour parvenir à se relaxer en profondeur (p.175). Évidemment un chant bien exécuté ne vient ensuite qu’amplifier cette relaxation et offrir au chanteur d’être totalement immergé dans le monde de la musique.

samedi 11 juin 2011

Concert à Viry-Châtillon

Dimanche 12 juin 2011 à 16h30
45ème anniversaire de la Chorale l'Écoute s'il Pleut (Chorale À Cœur Joie de Viry-Châtillon)
Double manifestation : célébration du 45ème anniversaire de la création de l'association et réception, pendant 3 jours, de la chorale allemande d'Erftstadt-Gymnich, ville jumelée à Viry-Châtillon.
Outre des petites pièces vocales, interprétées par chaque chorale, l'œuvre commune est la messe de Saint Jean l'Évangéliste de Charles Gounod, pour chœur mixte et Orgue.
Le concert sera donné en l'église Saint-Denis (du XIIe siècle) qui dispose d'un orgue de M. Aubertin.

ENTREE GRATUITE - LIBRE PARTICIPATION AUX FRAIS

Eglise SAINT-DENIS, Rue Horace de Choiseul - 91170 VIRY-CHATILLON
Contacts: Danielle LASTAPIS
01 69 43 67 66


dimanche 5 juin 2011

Terre, ciel, nuages : des images pour retenir la musique


C’est une formule que l’on entend souvent : Pour venir dans notre chorale, vous n’avez pas besoin de connaître le solfège.

Pourtant, d’une façon ou d’une autre, les choristes ont besoin de suivre la partition. S’ils ne savent pas toujours à proprement parler la lire, ils doivent au moins savoir l’utiliser comme un aide-mémoire ; cela signifie qu’ayant appris d’une façon ou d’une autre leur partie (éventuellement par cœur), ils doivent pouvoir, pour les besoins du travail du chœur, démarrer leur chant à un moment plus ou moins quelconque indiqué par le chef de chœur, par exemple par l’indication d’un numéro de mesure. Dans le même ordre d’idées, ils doivent aussi pouvoir, guidés par le chef de chœur, situer leurs départs ou leurs arrêts par rapport à ceux des autres voix, ce qui n’est évidemment possible qu’en se reportant à la partition.
Bien savoir un chant, c’est en particulier être capable de le démarrer non seulement au tout début, mais aussi au début des différentes parties que l’on peut y déceler.

Une chose déterminante pour le démarrage d’une phrase musicale, c’est la note de départ. Mais attention, ce qui est important ici n’est pas de savoir si ce que je chante est un do ou un ré, c’est de savoir le rôle que joue ma première note dans la phrase musicale et souvent aussi, c’est basique dans une chorale, le rôle que ma note doit jouer par rapport aux autres voix. Ce n’est donc pas exactement le solfège qui est en jeu, car cette préoccupation n’est pas centrale dans le solfège. Qu’est-ce qui est important ici, c’est de m’entendre au sein du chœur, de m’entendre chanter avec les autres et aussi bien sûr…avec moi-même ! Ce qui est important pour moi, c’est de me situer. Un peu comme quand je suis éveillé je me situe, je situe mon corps par rapport à mon environnement ; et avant tout, je me situe comme un être vertical – entre terre et ciel.

Prenons un exemple avec le cnds.
Il y a 3 débuts possibles (puisqu’il y a 3 thèmes) :
  1. Ré, la, …
  2. La, fa, ré
  3. Fa mi fa, ré
Nous disions que ce qui importe pour chacun des trois départs ce n’est pas le nom des notes : Ré, La, Fa ; mais alors c’est quoi ? C’est le rôle du Ré, le rôle du La, le rôle du Fa ; c’est leur rôle les uns par rapport aux autres.
Oublions le solfège (j’entends certains qui ne manquent pas d’humour me dire que çà ne leur pose aucune difficulté…) ; et remplaçons le solfège par autre chose – oui, car il faut bien un support pour parler de ce que nous faisons.
Je fais appel à votre imagination ; je vous propose en effet de prendre comme support une image, des images tirées de notre expérience la plus commune.

Disons que, dans ce morceau (au moins dans la considération du premier accord de chacun des 3 thèmes)
  • Le Ré c’est la terre
  • Le La c’est le ciel
  • Le Fa c’est les nuages
Nous admettrons que :
  • la terre est la chose la plus basse et surtout la plus stable, nos pieds s’y ancrent.
  • Le ciel est la chose la plus élevée : elle surplombe la terre, notre corps se dresse dans sa direction et assure ainsi sa verticalité
  • Les nuages flottent entre les deux, à des niveaux qui peuvent être variés, quoique toujours à bonne distance de la terre comme du ciel.

Entraînons-nous à penser les 3 départs selon ces images :
  1. Ré, la : Terre, ciel (il est évident que la voix s’envole)
  2. La, fa, ré : Ciel, nuages, terre (on part du plus haut pour descendre au plus bas, pour atterrir via un palier)
  3. Fa (mi fa), ré : Nuages, terre (on part du palier nuageux pour redescendre sur terre)

Qu’en pensez-vous ? Et surtout : est-ce que cela vous aide à mémoriser chacun des 3 départs…même lorsque vous n’avez plus la partition sous les yeux ? (remarquez que vous utilisez encore la partition mais qu’elle est maintenant dans votre tête !)
Vous êtes maintenant capables de démarrer le thème 1, ou bien le thème 2, ou bien le thème 3, et ceci dans n’importe quel ordre.

jeudi 2 juin 2011

Le B.A.BA des choristes

Consulter l’Abécédaire à l’usage des nouveaux arrivants à la chorale À Cœur Joie du Roy d’Espagne.
 
La chorale du Roy d’Espagne (nom d’un quartier de Marseille) a réalisé un bref abécédaire. Celui-ci peut être utilement feuilleté par toute personne désirant se faire une idée sur ce qu’on attendra de lui s’il désire participer à une chorale. Les choristes plus anciens, de leur côté, apprécieront comment tout est dit ici avec autant de justesse que de concision.

mercredi 1 juin 2011

VOIX SUR BERGES – 16ème édition

VOIX SUR BERGES – 16ème édition !
Dimanche 26 juin 2011, de 14 à 20 heures
Chers amis,
J’ai le plaisir de vous annoncer que les prochaines Voix sur Berges auront lieu le dimanche 26 juin 2011. Ce sera la 16ème édition de cette manifestation qui est dorénavant devenue incontournable pour nombre de chorales de Paris, d’Ile-de-France et pour leurs admirateurs !
Vous trouverez, ci-joint, le « formulaire organisation » pour formaliser votre inscription que nous vous demandons de remplir le plus précisément possible.
Suite au grand succès qu’a rencontré le chant final l’an passé, nous avons décidé de reprendre l’œuvre de notre ami John Meldrum : The River of love.
Pour pouvoir écouter cette œuvre et tous les audios voix par voix, nous vous demandons de copier le lien suivant ftp://crl10.serveftp.org/Vsb/ dans la barre d’adresse de votre navigateur, puis de copier les fichiers qui vous intéressent sur votre ordinateur, vous pourrez ainsi les ouvrir. Ne tentez pas de les ouvrir directement par le serveur ftp.
Trois dossiers apparaissent : MP3 (pour écouter les chants voix par voix ou en Tutti), PAROLES DU CHANT FINAL (pour ceux que les partitions rebutent), PARTITIONS (pour les lecteurs et ceux qui essayent de l’être !).

Merci de consacrer un peu de temps à cette proposition qui rendra notre final encore plus somptueux que l’an passé ! Un conseil : commencez par le dernier chant « River of love » !

Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez contacter l’Espace Jemmapes en demandant Gallia ou Jean-Marie au 01 48 03 33 22.

Très bonnes VOIX SUR BERGES à tous !

Par ailleurs, ne manquez pas le prochain festival « 10 de Choeurs » qui aura lieu du 25 mars au 3 avril 2011 ! Nous vous attendons nombreux pour découvrir et applaudir toutes ces merveilleuses formations ! info : www.jemmapes.com ou 01 48 03 33 22. Ce festival est fait pour vous, chefs et choristes, pour vous permettre d’écouter et d’aller à la rencontre de chorales amateurs de très bon niveau et de styles très différents.

Et toutes vos informations sur Facebook : rencontreschoralesdeparis.

Jean Marie Guezala - Directeur
Espace Jemmapes
116 quai de Jemmapes 75010 PARIS
Tel : 01 48 03 33 22 – Fax : 01 48 03 04 63

jean-marie.guezala@crl10.net

www.jemmapes.com

Jean-Marie Bireaud - Président
Association CANAL
71 rue Bichat – 75010 Paris
tel : 01 42 08 10 62
                                                                  
Videos 2010 :

Videos du 15ème anniversaire du festival Voix sur berges, la rencontre de chorales a capella de Paris et de l’Ile de France (27 juin 2010) : LISTE

Extraits :
FESTIVAL VOIX SUR BERGES #18
Voix sur Berges Finale 2010 Chant Final The River of Love
 

La mise en voix : pour quoi faire ?

Les choristes s’étonnent parfois de l’importance donnée par le chef de chœur à la mise en voix. Mais quelle utilité en imaginent-ils ?
Certes on se dit que le chanteur étant une sorte de sportif de la voix, il doit échauffer les muscles dont il aura besoin ensuite. Cela n’est pas faux mais la préparation physique, pour ne parler que d’elle, ne se réduit pas à cela. Il faut par exemple se mettre en état de penser les bons gestes de la posture, de la respiration et de la bouche, il faut réactiver tous ces bons réflexes que l’on a appris mais qui s’oublient si facilement.
Mais surtout, la préparation d’un choriste n’est pas la préparation d’un soliste ; il faut la concevoir comme la préparation d’un des multiples membres de ce grand corps que doit être la chorale ; c’est d’abord un travail collectif, ou plutôt c’est le travail de la constitution d’un collectif. Pour que ce corps agisse et réagisse comme un corps, il lui faut donc d’abord trouver son unité, il faut que l’ensemble de ses membres retrouve, au début de chaque répétition, le chemin d’une action orientée vers un but commun. Et puisqu’un chanteur, en chorale, ne chante bien que s’il écoute les autres (ceux de son pupitre et aussi les autres pupitres), une chorale ne peut se constituer que si la préparation réalisée par le chef de chœur est d’abord une préparation à l’écoute ; ne jamais chanter sans écouter les autres : au niveau des notes bien sûr, mais aussi du tempo, de la couleur des voyelles, du synchronisme des consonnes, du phrasé, etc. ; et, perdant l’habitude de commencer par se précipiter vers une partition, être d’abord capable de chanter vraiment ensemble quelques courtes phrases (sensées ou insensées, dans sa langue maternelle ou dans une autre) ; que la voix apprenne peu à peu à ne plus être guidée que par l’écoute ; qu’elle perde l’habitude tenace de croire que chanter c’est lire un texte.
Ces petites phrases d’exercice peuvent bien sûr être empruntées au répertoire en cours ; cela peut d’ailleurs donner l’occasion au chef de chœur de leur faire subir des déformations ou des variations ; le choriste peut alors croire que le chef perd la tête ; mais non, il utilise ces jeux comme un moyen, pour le choriste, de s’approprier son texte musical d’une façon vraiment intime, de solliciter sa mémoire en profondeur, de ne pas chanter superficiellement mais dans une véritable maîtrise, en tout cas une re-création, du matériau que l’on se plaît et s’amuse ainsi à tourner et retourner, pétrir, mastiquer, assouplir, un matériau qui s’enrichit peu à peu du fait que l’on en explore toutes les potentialités.
Ainsi la mise en voix – ou plutôt la préparation du chœur – non pensée comme une série plus ou moins absurde de vocalises n’est plus un moment d’ennui mais un moment de jeu et de détente véritable. A-t-on oublié que l’on parle de jouer de la musique, ou, tout simplement, que les mots musique et s’amuser ont la même racine ?
Allez, on essayera de penser maintenant que la mise en voix c’est plutôt une mise en voie – en bonne voie, évidemment.