lundi 10 septembre 2012

Pourquoi Essonnances ?





















• La rivière Essonne prend sa source à 150 m d'altitude, dans le département du Loiret, au nord-est d'Orléans et se jette en rive gauche de la Seine, à Corbeil-Essonnes, à 33 m d'altitude, après un parcours de 98 km.
Baptisée "l'Oeuf" dans la partie amont de son cours, la rivière est dénommée "Essonne" seulement à partir de sa confluence avec la Rimarde en aval de Pithiviers.


Rapprocher la musique du cours d’une rivière est chose assez naturelle, surtout lorsqu’il s’agit de musique vocale. Chez nous, la rivière c’est l’Essonne : Essonnances, cela peut faire penser au parcours de cette eau, à ce flux multiple et tranquille serpentant au gré des terres… Comme la rivière, le chant du chœur doit couler très naturellement. Or cela ne va pas immédiatement de soi : entre les premières répétitions – où chacun est encore bien empêtré dans sa partition et où les voix sont passablement discordantes – et le concert –  où l’on aura réussi, il faut l’espérer, à ce que le flot des voix soit fondu dans une belle harmonie – il y aura eu souvent bien du chemin.
Qu’allons-nous chercher ensemble au long de ce chemin ? Vers quel but le chef de chœur cherche-t-il à entraîner les choristes ?
Ce que l’on cherche : d’abord à produire quelque chose qui sonne. En effet, au début on n’a souvent qu’une pâte plus ou moins structurée, plus ou moins hétérogène, qui n’enthousiasmerait sûrement aucun public, qui est même loin d’emballer les choristes eux-mêmes – dès le début, ils savent qu’il faut s’armer de patience ! Même si l’on ne chante pas trop mal les notes, çà n’est pas encore çà ! Mais que manque-t-il donc ?
Il manque justement d’avoir dépassé le premier stade : celui de la simple exécution des notes ; on vérifie que, comme le disait Mahler, la musique est au-delà des notes ; ce qui manque, c’est tout simplement l’ambition d’une interprétation.
Que faut-il donc pour entrer dans une interprétation véritable ?
On pourrait dire cela simplement : donner vie à la partition. Par opposition à la partition qui se présente comme un agencement de figures rigides et immobiles, le musicien doit chercher autre chose qu’une copie sonore de la partition ; car pour donner une émotion, il doit d’abord lui-même vivre cette émotion. Il doit donc chercher, au-delà des notes (G. Mahler) ou entre les notes (I. Stern), ce que la partition lui inspire, il doit rechercher en lui les émotions que cette partition aura pu provoquer.
Chercher à faire surgir cette émotion du chœur, voilà la mission du chef ; réussir à s’unir pour produire un tel surgissement, voilà celle du chœur.
N’est-ce pas le projet de toute chorale ? À plus forte raison quand elle a choisi pour nom Essonnances : …comme une rivière à laquelle l'eau ne manque jamais (I. Stern).

À vous tous choristes, bonne reprise !

1 commentaire :

  1. c est jolment dit
    c était un bon choix bientôt 2 ans !!!!

    M G

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