mercredi 28 août 2013

Look at the world (1 : Présentation et refrain)






Seul le refrain est en polyphonie ; commençons par apprendre celui-ci (très simple et très beau).
Les couplets seront à l’unisson et répartis entre les différents pupitres.


Suite : Look at the world (2 : Couplets)

S                                 couplet 1
Look at the world,
Everything all around us ;
Look at the world
And marvel every day.
Look at the world :
So many joys and wonders,
So many miracles along our way :
S
Regarde le monde,
tout ce qui est autour de nous ;
Regarde le monde
et émerveille-toi chaque jour.
Regarde le monde :
tant de joies et de merveilles,
tant de miracles sur notre chemin :

SATB                          refrain
Praise to thee, O Lord, for all creation,
Give us thankful hearts,
that we may see
All the gifts we share,
and every blessing,
All things come of thee.
SATB
Louange à toi Seigneur pour toute création
Donne-nous un cœur reconnaissant,
afin que nous sachions voir
Tous les dons que nous partageons,
et toutes les bénédictions,
toutes choses venues de toi.

SA                              couplet 2
Look at the earth
bringing forth fruit and flower ;
look at the sky, the sunshine and the rain ;  
TB
Look at the hills,
look at the trees and mountains,
SA
valley and flowing river, field and plain :
SA
Regarde la terre
donnant les fruits et le fleurs ;
Regarde le ciel, le soleil et la pluie ;
TB
Regarde les collines,
regarde les arbres et les montagnes,
SA
Vallée et rivière qui coule, champ et plaine :

TB                              couplet 3            
Think of the spring,
think of the warmth of summer
bringing the harvest before the winter's cold.
Everything grows,
everything has a season,
'till it is gathered to the Father's fold :
TB
Pense au printemps,
pense à la chaleur de l'été
Apportant la moisson avant le froid de l'hiver.
Tout pousse,
tout a sa saison,
Jusqu'à être recueilli dans le sein du Père :

SATB                          couplet 4
Every good gift,
all that we need and cherish,
comes from the Lord in token of his love ;
TB
We are his hands,
stewards of all his bounty ;
SA
His is the earth, and his the heavens above :
SATB
Tout don précieux,
tout ce qu'il nous faut et que nous chérissons
Vient du Seigneur, en gage de son amour ;
TB
Nous sommes ses mains,
Les intendants de toute sa générosité ;
SA
A lui est la terre, à lui le ciel au-dessus d'elle :


Interprétations :


lundi 26 août 2013

Qu’est-ce que chanter ?

Chanter c’est mettre en accord son chant intérieur et son chant extérieur.

Cette définition peut sembler à première vue un peu étrange ; pourtant elle pourra être d’une grande utilité aux choristes qui souhaiteront progresser dans leur chant.
Quand on parle de progrès dans le chant on pense en général à la technique vocale ; or si on chante avec sa voix, on chante aussi avec son oreille, en tout cas grâce à son oreille.
Progresser dans son chant, c’est ce à quoi est appelé tout choriste, qu’il débute dans une chorale ou bien qu’il soit déjà plus ou moins expérimenté : à quelque niveau que l’on soit les progrès sont possibles ; ils sont même inhérents à la vie de chanteur.
Certes le moment le plus délicat est probablement celui des premiers pas dans une chorale ; car même si le chant choral est ouvert à tous – et il faut qu’il le reste toujours – il ne faudrait pas que les candidats se laissent abuser et imaginent qu’il ne doit jamais y avoir quelque obstacle à franchir.

Étienne Lestringant (La voix chorale, Van de Velde, 2004, p. 192-193) pointe de façon remarquable une difficulté dont on ne parle que trop rarement. Il aborde ce point au sujet de la question de la justesse.

Pour chanter juste, il est indispensable d’entendre mentalement chaque son très précisément à l’avance…
c’est  ce que nous avons appelé le chant intérieur ; et voici maintenant pourquoi, d’après l’auteur, chanter juste n’est guère si facile :
Une fois que le chanteur a dépassé les premiers plaisirs du chant instinctif, qui octroie au sujet bien doué une facilité naturelle qui le surprend et le ravit, le véritable apprentissage technique commence. Il lui faut réapprendre ce que la nature semblait lui avoir donné à profusion pour la vie entière, comme une promesse de félicité illimitée avec lui-même et avec le monde, et qui semble lui échapper soudain. Les certitudes du geste spontané se dérobent alors à sa volonté. Il se retrouve aussi démuni qu’un débutant en quête d’une toute première initiation. Il ne retrouve l’aisance du commencement qu’au bout d’un long cheminement personnel. Pour accéder à un commencement de maîtrise artistique, le naturel doit être réappris
nous avions déjà abordé ce point dans Entrer dans le monde du chant
et réinvesti entièrement, une étape après l’autre. Tout apprentissage artistique nécessite une maturation inconsciente dont la rapidité d’approfondissement échappe à la volonté du sujet. Le temps ne s’apprivoise que dans la soumission à sa rigueur.

Pour éviter toute désillusion fatale, il est donc important d’informer les personnes, au moment de leur intégration dans la chorale, de la nature de l’activité qui leur est proposé : elles auront à réaliser un apprentissage artistique. Bien sûr toute la chorale sera là pour les entourer et les encourager – avec au premier rang, évidemment, le chef de chœur. Elles ne seront donc pas déçues lorsque les difficultés les plus habituelles surgiront ; elles sauront que tout cela est normal et que le franchissement lui-même de ces obstacles n’est pas le moindre intérêt du chant choral ; enfin le jour du concert, elles apprécieront d’autant plus leur prestation réussie qu’elles auront en tête les étapes franchies finalement avec succès.

Revenons maintenant à notre thème de départ. La claire identification, par le chef de chœur de la distinction entre chant intérieur et chant extérieur, doit être un des moyens les plus importants pour aider les nouveaux choristes à surmonter bien des difficultés. Nous reviendrons donc sur cette question dans un article ultérieur. Mais que l’on se dise déjà une chose capitale : le chanteur doit apprendre à écouter, à s’écouter lui-même avant d’extérioriser quoi que ce soit (ouvrir la bouche, et même faire le moindre geste respiratoire) ; on ne chante bien que ce qu’on s’apprête à chanter ; le chant intérieur doit précéder le chant extérieur. Bien des erreurs sont dues au fait que le choriste est trop pressé de chanter ; du coup, le premier son émis est déjà mal en place – et tout le reste suit…
Bien sûr quand je chante dans ma salle de bain je fais tout cela très naturellement ! Il me reste donc à franchir encore quelques étapes pour passer de la salle de bain à la salle de concert.

à suivre