La liste qui suit, trouvée
sur un site
canadien, propose au chef de chœur une série de 50 courtes propositions (ou
aphorismes) qu’on lui suggère de mettre en œuvre lors des répétitions. Cette série
de conseils peut être diversifiée à l’infini ; elle a l’avantage de ne
rien imposer de systématique mais de plutôt suggérer des pistes.
Aphorismes
de techniques de répétition
1.
Choisir son
répertoire judicieusement puisque celui-ci aura des répercussions directes sur
votre ensemble.
2.
Commencer toujours
la répétition avec un échauffement même si la répétition est courte.
3.
Planifier un
premier exercice d’échauffement qui sera énergique et engageant.
4.
Insister que les
choristes chantent en s’investissant totalement.
5. Dans les différentes sections de l’œuvre, écrire
des mots qui décrivent l’émotion qui s’y rattache.
6.
Répéter avec le
texte le plus tôt possible.
7.
Insister pour que
les choristes chantent avec musicalité le plus tôt possible.
8.
Utiliser la
structure de l’œuvre pour établir le plan de la répétition pour cette œuvre.
9.
Exiger que les
choristes prennent en note les indications pour toutes les sections (et non
seulement la leur).
10.
De temps à autre,
répéter les passages marqués forte avec une nuance douce pour mieux entendre
les notes et la précision du rythme.
11.
Répéter ‘a
cappella’ les pièces qui sont normalement accompagnées.
12.
Porter une grande
attention à la subdivision de la pulsation.
13.
Inviter tout le
chœur à lire les parties vocales de tous les pupitres.
14.
Impliquer tout le
chœur tout le temps : que ce soit en chantant, en marquant que le 2e temps de
chaque mesure (!), en guidant l’écoute.
15.
Planifier
avec attention comment aborder les passages difficiles.
16.
Débuter la
répétition d’une pièce avec les passages difficiles et les problèmes à
corriger. Puis, poursuivre avec la révision d’une section au complet ou de
toute la pièce.
17.
Répéter une pièce
lente avec un tempo un plus rapide. Ceci énergisera le tout, créera un meilleur
timbre vocal et aidera la justesse.
18.
S’assurer que l’échauffement
vocal et l’accompagnement d’une pièce soient toujours joués avec musicalité.
19.
User de
l’accompagnement avec stratégie : jouer une autre partie vocale que celle qui
est chantée.
20.
Doubler une
partie chorale à l’octave supérieure (pour aider la justesse) ou inférieure
(pour enrichir le timbre vocal).
21.
De temps à autre,
mêler les altos avec les basses de même que les sopranos avec les ténors.
22.
Pour garder les
choristes ‘à l’affût’, faire une rotation des rangées.
23.
Dans le contexte
d’un grand chœur, faites chanter les choristes une rangée à la fois.
24.
Sue une base
volontaire, inviter les choristes à chanter dans un arrangement totalement mêlé
(par exemple satb, saatb, ssatb, satbb etc….) ce qui permet de repérer les
choristes confiants et ceux qui chantent plus craintivement.
25.
Diviser le chœur
en 2 ou 3 petits chœurs. Faites-les chanter les uns pour les autres.
26.
Utiliser les
répétitions par pupitre pour travailler les passages qui ne peuvent pas être
solutionnés en tutti ou avec une répétition individuelle.
27.
Varier l’approche
globale : répéter les paramètres de bases, ou la technique vocale, le phrasé et
l’articulation, le texte, le contexte ou l’interprétation toujours avec un
objectif précis.
28.
Une fois que
l’apprentissage du texte musical est maîtrisé varier le début du processus :
travailler directement le phrasé, le schéma des nuances, la projection du début
et de la fin des mots etc.…
29.
Toujours fournir
un outil tangible pour que le chœur chante le mieux possible.
30.
Enseigner au
chœur comment écouter et quel paramètre écouter de manière précise.
31.
Un bon alignement
corporel est la clé ! Cela procure une meilleure présence en scène, un chant
plus ‘vivant’, une respiration efficace et simplement une sensation de
bien-être! Chanter avec des voyelles bien formées dans un corps bien aligné.
32.
Les choristes qui
ont moins d’expérience inspirent parfois tardivement (particulièrement à une
entrée avec une syncope). Enseigner au chœur d’inspirer plus tôt, projeter
rapidement la (les) consonne(s) pour atteindre la voyelle. La respiration ne
doit pas être stagnante et le son doit débuter avec une voyelle qui a du focus.
33.
Ne jamais chanter
deux notes, syllabes ou mots consécutifs avec la même intensité. Les notes
longues et soutenues doivent projeter un sens de crescendo ou diminuendo.
34.
Développer un
grand registre de nuances. C’est plus facile de chanter un crescendo qui
grandit progressivement qu’un diminuendo bien gradué. S’exercer à chanter de pp
à ff et de ff à pp durant 8 pulsations. Faire cet exercice en chantant
avec des chiffres (1&2&3 etc.…) ce qui augmentera le volume à la fin
d’un long crescendo et encouragera à chanter plus doux à la fin d’un
diminuendo.
35.
De temps à autre,
simuler un concert. Répéter les pièces dans l’ordre du concert.
36.
Distribuer un
horaire des répétitions pour tout le semestre avec l’ordre des pièces déjà
établi pour le concert.
37.
Afin de
construire un son optimal, travailler sur l’uniformité des voyelles et une
technique vocale saine.
38.
Pour communiquer
une compréhension globale de la structure de la pièce, expliquer au chœur le
rapport des pupitres entre eux. Améliorer l’équilibre entre les pupitres en
enseignant au chœur à répéter en quatuor et en octuor.
39.
Insister que le
chœur chante le rythme avec vigueur, énergie et expression. Ceci est
particulièrement important pour chanter legato.
40.
Chanter avec des
chiffres les subdivisions de la pulsation (1 &2 &3 etc.…) peut
améliorer la justesse et apporter une énergie nouvelle à un passage lent et
soutenu.
41.
Dans les passages
poly métriques, enseigner au chœur à subdiviser les mesures et les pulsations
de la manière suivante. Par exemple 7/8, chanter un long passage comme ceci :
‘1,2 ; 1,2 ; 1,2,3’ (dépendant de la configuration du 7/8).
42.
Les problèmes de
justesse peuvent être créés par une technique vocale déficiente, une voyelle
mal formée dans la bouche ou l’incapacité de bien entendre le contexte
harmonique.
43.
Pour chanter une
cellule mélodique (de 3 ou 4 notes par exemple) problématique, intervertir
l’ordre des notes puis remettre dans l’ordre initial. Ajouter
(artificiellement) des notes de passages, puis les omettre.
44.
Afin d’éclaircir
la sonorité globale, encourager davantage la cohésion, demander aux choristes
de chanter ‘en paires’. Demander aux paires d’inspirer, de
commencer le début de chacun des mots, ensemble ; et de former la même
voyelle.
45.
Encourager les
chanteurs à utiliser leur propre diapason et de trouver les notes de départs
eux-mêmes. Cette approche a aussi comme avantage d’améliorer la justesse du
chœur en entier.
46.
Ne pas toujours
jouer les notes de départ au piano lorsque qu’un passage est répété plusieurs
fois de suite ; ce qui encouragera les choristes à être plus attentif.
47.
Maximiser la
projection de la ligne des basses ; ce qui apportera de la perspective et de la
profondeur dans la sonorité du chœur.
48.
Expliquer la
relation entre les parties vocales supérieures et la ligne des basses pour
comprendre davantage la structure et la texture de l’œuvre.
49.
Faire parler les
mains et utiliser moins de mots.
Puisque c’est important que le chœur regarde la ou le chef, il faut
aussi maintenir un contact visuel constant avec le chœur.
Terriblement intéressant ! On en choisit quelques uns pour la prochaine rentrée...
RépondreSupprimerBonne idée ! Et quelle serait ta sélection personnelle ?
RépondreSupprimerJe propose pour la rentrée que l'on mette en oeuvre ces propositions :
RépondreSupprimer5 Dans les différentes sections de l’œuvre, écrire des mots qui décrivent l’émotion qui s’y rattache.
13 Inviter tout le chœur à lire les parties vocales de tous les pupitres.
22 Pour garder les choristes ‘à l’affût, faire une rotation des rangées.
25 Diviser le chœur en 2 ou 3 petits chœurs. Faites-les chanter les uns pour les autres.
28 Une fois que l’apprentissage du texte musical est maîtrisé varier le début du processus : travailler directement le phrasé, le schéma des nuances, la projection du début et de la fin des mots etc.…
35 De temps à autre, simuler un concert. Répéter les pièces dans l’ordre du concert.
38 Pour communiquer une compréhension globale de la structure de la pièce, expliquer au chœur le rapport des pupitres entre eux. Améliorer l’équilibre entre les pupitres en enseignant au chœur à répéter en quatuor et en octuor.
39 Insister que le chœur chante le rythme avec vigueur, énergie et expression. Ceci est particulièrement important pour chanter legato.
49 Faire parler les mains et utiliser moins de mots.
Qu'en penses-tu César ? Je crois bien que notre est mûre maintenant pour passer à la vitesse supérieure !