mercredi 14 janvier 2015

Quand les hommes vivront d'amour





Raymond Lévesque – 1956

Quand les hommes vivront d´amour
Il n´y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous, nous serons morts mon frère

Quand les hommes vivront d´amour
Ce sera la paix sur la Terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous, nous serons morts mon frère

Dans la grande chaîne de la vie
Où il fallait que nous passions   
Où il fallait que nous soyons
Nous aurons eu la mauvaise partie

Quand les hommes vivront d´amour
Il n´y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous, nous serons morts mon frère


Mais quand les hommes vivront d´amour
Qu´il n´y aura plus de misère
Peut-être song´ront-ils un jour
A nous qui serons morts mon frère

Nous qui aurons aux mauvais jours
Dans la haine et puis dans la guerre
Cherché la paix, cherché l´amour
Qu´ils connaîtront alors mon frère

Dans la grand´ chaîne de la vie
Pour qu´il y ait un meilleur temps
Il faut toujours quelques perdants
De la sagesse ici-bas c´est le prix

Quand les hommes vivront d´amour
Il n´y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous, nous serons morts mon frère

lundi 12 janvier 2015

Je chante avec toi, liberté






Incroyable mobilisation hier midi, place Saint-Corentin. Entre 1.500 et 2.000 personnes ont rendu hommage aux victimes des attentats en répondant à l'appel du chef de choeur Bernard Kalonn pour chanter l'air du Choeur des esclaves de Nabucco et lire le poème Liberté de Paul Eluard. Il a été le premier surpris par une telle affluence en distribuant le texte de la chanson.

« Une démarche artistique... »
« Jeudi, lors du rassemblement de midi, j'ai spontanément chanté " quand tu chantes, je chante avec toi liberté ". Je n'avais plus de batterie sur mon téléphone. Une lycéenne a tapé la chanson sur son portable. Des jeunes m'ont dit que c'était dommage car ils n'avaient pas pu chanter avec moi. Je leur ai donné rendez-vous samedi (hier). J'ai envoyé quelques petits mails à tous mes choristes. Pour moi, c'est une démarche artistique avant tout, c'est ça qui me plaît aussi », a expliqué Bernard Kalonn, chef de choeur. Et hier, peu avant midi, ils n'étaient pas moins de 1.500 à 2.000 personnes à avoir répondu à cet appel.

« On a commencé par s'abonner à Charlie Hebdo... »
« Je chante les relations entre les hommes et les femmes, les différences, la vie. Aujourd'hui, je suis là parce qu'il faut qu'on s'organise pour que tout cela ne se reproduise pas », explique Hubert, membre d'une chorale. Ce n'est pas le cas pour Murielle d'Ergué-Gabéric, venue avec ses enfants. « Nous ne sommes pas dans une chorale. Nous sommes là pour soutenir les victimes et leurs proches à notre façon, pour la liberté d'expression. Hier (NDLR : vendredi), on a discuté en famille. On a commencé par s'abonner pour un an à Charlie Hebdo. On a imprimé les paroles de la chanson qu'on ne connaissait pas et " Je suis Charlie " ». « C'est pas bien de tuer les gens », ajoute Laureene du haut de ses 9 ans.

« J'écris ton nom Liberté »
Alors que les cloches de la cathédrale se font entendre, Bernard Kalonn donne le signal a cappella de l'air du Choeur des esclaves de Nabucco, opéra de Verdi, version Nana Mouskouri. Puis évoque la liberté. « De dessiner », lance une choriste. À l'unisson, la foule va aussi reprendre « J'écris ton nom liberté » lors de la lecture du poème de Paul Eluard « Liberté ». Avant de chanter une seconde fois Nabucco. Puis de scander à de multiples reprises « Je suis Charlie ». « On m'a demandé de chanter dimanche (NDLR : aujourd'hui), ne jetez pas votre texte », Bernard Kalonn a de nouveau donné rendez-vous aux choristes cet après-midi.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/je-suis-charlie-un-hymne-a-la-liberte-a-2-000-voix-11-01-2015-10487849.php

Chanson : Je suis Charlie








"UN COUP D'KALACH POUR UN COUP DE CRAYON". Il a l'air en colère, la mine sombre, et la guitare bien serrée. JB Bullet, artiste inconnu il y a 3 jours, ne se doutait pas qu'en chantant sa tristesse après les attaques de "Charlie Hebdo", il deviendrait le symbole de la résistance au terrorisme en France.

Des paroles fortes

Dans son titre, intitulé "Je suis Charlie" sur l'air de l'"Hexagone" de Renaud, le chanteur souligne l'absurdité des récents événements.

"J'ai pas peur de toi l'extrémiste, qui vient descendre nos journalistes. Crois-tu passer pour un croisé, en butant nos gardiens d'la paix ? Penses-tu vraiment avoir des couilles, quand c'est ton frère que tu zigouilles ? Pendant qu'à terre il t'implorait : 'C'est bon chef, j'en ai eu assez.' ?

Si tu t'demandes où est Charlie, à jamais dans nos esprits. Un coup d'kalach pour un coup d'crayon, tu salis ta religion.

Partir en Syrie faire le Djihad, et rev'nir faire des fusillades, c'était ça ton plan d'carrière ? Penses-tu aux familles qu'y'a derrière ? T'es tu vraiment senti menacé par un pauvre crayon à papier ? Faire de l'humour dans un journal, mérite-t-il la peine capitale ?

Si tu t'demandes où est Charlie, à jamais dans nos esprits. Un coup d'kalach pour un coup d'crayon, tu salis ta religion.

Tu débarques froidement depuis Reims, armé, cagoulé comme un prince, en scandant le nom de ton Dieu, qui n'voudra même plus d'toi aux cieux. C'est d'respecter nos différence, qui fait la beauté de la France, mais toi c'matin t'as tout gâché, c'est la haine que tu a semée.

Si tu t'demandes où est Charlie, à jamais dans nos esprits. Un coup d'kalach pour un coup d'crayon, tu salis ta religion.

J'm'en fous d'où tu vas à la messe, mais ne t'en prends pas à la presse, car quand c'est la guerre qu'y' a là-bas, t'es content qu'y'ait des caméras. Ne viens pas m'parler de religion, c't'excuse est complèt'ment bidon. J'pense pas qu'il existe de bouquin qui dise de flinguer son prochain.

Si tu t'demandes où est Charlie, à jamais dans nos esprits. Un coup d'kalach pour un coup d'crayon, tu salis ta religion.

Même si j'ai envie d'crier aux armes, j'mets pas tout l'monde dans l'même panier, c'est en partant d'un amalgame, qu'on fabrique des croix gammées.Mais j'ai pas peur, je suis Français ! Et c'est debout qu'tu vas m'trouver, contre toi je lève mon stylo, je suis aussi 'Charlie Hebdo' !

Si tu t'demandes où est Charlie, à jamais dans nos esprits. Un coup d'kalach pour un coup d'crayon, tu salis ta religion.

Bafouer notre liberté d'expression, c'est s'en prendre à toute la nation. Moi aussi Je Suis Charlie."