La première condition du chant choral ou petite bafouille en guise de prélude à l’année
chorale
Notre CA s’est réuni hier pour préparer la rentrée.
Nous avons eu une discussion au sujet de l’apprentissage des chants,
apprentissage dont la nécessité échappe parfois à certains choristes. C’est
pour moi l’occasion de proposer la mise au point qui suit.
La première condition du chant choral c’est que chaque choriste
connaisse sa partie (avant de se rendre à la répétition), c’est-à-dire qu’il
soit capable de la chanter, soit seul, soit aidé par un accompagnement. C’est chez lui (ou dans le RER…), à partir des
enregistrements de travail (réalisés à cet effet), que le choriste doit
effectuer ce travail basique d’apprentissage ;
il ne doit pas compter, pour cela, sur les répétitions. Car l’objet des
répétitions est tout autre : apprendre aux choristes à mettre leurs voix
ensemble ; or si je ne connais pas ma partie, ou si je la connais trop
insuffisamment, il y a encore moins de chances que je sache la chanter en même
temps que les autres voix.
Bref, on ne vient pas en répétition pour apprendre
sa partie, mais parce qu’on la sait
et parce que c’est à partir de là – et de là seulement – qu’il est possible au
chef de chœur d’essayer de construire la
polyphonie.
Bien sûr, tout au début de l’apprentissage (lors de la
première répétition d’un chant) le chef de chœur n’attend pas que le chant soit
parfaitement connu de chacun pour commencer de tenter de mettre les voix
ensemble : c’est parce qu’il souhaite donner une première idée aux
choristes de ce que le chant en question peut donner et ainsi les encourager à
apprendre réellement leur partie. Mais très rapidement, si possible dès la répétition
suivante, il faut que chacun ait fait l’effort de bien apprendre sa partie pour
que la mise en œuvre polyphonique commence à donner un résultat intéressant.
D’ailleurs, à partir de ce moment, chacun pourra
observer une chose plutôt inattendue : on constate que sa propre
connaissance du chant évolue, que l’on commence à s’en faire une nouvelle idée
et, finalement, qu’un chant que l’on croyait pourtant commencer à bien connaître
présente aussi d’autres visages insoupçonnés jusqu’alors. C’est là que l’on
commence à entrer dans une connaissance véritablement approfondie d’un chant et
que l’on devient capable d’en apprécier toutes les richesses et toute la
profondeur. On voit bien que cela ne se fait pas en une seule fois ; alors
plus tôt on s’y met et plus on se donne de chances d’accéder à un vrai bonheur
musical. Dans le cas contraire, on risque de ne jamais sortir d’un pénible et
interminable exercice de déchiffrage ; avouez que c’est vraiment dommage quand
on sait ce que l’on peut vivre dans un concert, lorsqu’on s’est bien préparé et
que l’on s’est donné tous les moyens de s’exprimer avec la plus grande passion !
Bon travail les choristes !
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