mercredi 14 septembre 2016

La première condition du chant choral

La première condition du chant choral ou petite bafouille en guise de prélude à l’année chorale

Notre CA s’est réuni hier pour préparer la rentrée. Nous avons eu une discussion au sujet de l’apprentissage des chants, apprentissage dont la nécessité échappe parfois à certains choristes. C’est pour moi l’occasion de proposer la mise au point qui suit.

La première condition du chant choral c’est que chaque choriste connaisse sa partie (avant de se rendre à la répétition), c’est-à-dire qu’il soit capable de la chanter, soit seul, soit aidé par un accompagnement. C’est chez lui (ou dans le RER…), à partir des enregistrements de travail (réalisés à cet effet), que le choriste doit effectuer ce travail basique d’apprentissage ; il ne doit pas compter, pour cela, sur les répétitions. Car l’objet des répétitions est tout autre : apprendre aux choristes à mettre leurs voix ensemble ; or si je ne connais pas ma partie, ou si je la connais trop insuffisamment, il y a encore moins de chances que je sache la chanter en même temps que les autres voix.
Bref, on ne vient pas en répétition pour apprendre sa partie, mais parce qu’on la sait et parce que c’est à partir de là – et de là seulement – qu’il est possible au chef de chœur d’essayer de construire la polyphonie.
Bien sûr, tout au début de l’apprentissage (lors de la première répétition d’un chant) le chef de chœur n’attend pas que le chant soit parfaitement connu de chacun pour commencer de tenter de mettre les voix ensemble : c’est parce qu’il souhaite donner une première idée aux choristes de ce que le chant en question peut donner et ainsi les encourager à apprendre réellement leur partie. Mais très rapidement, si possible dès la répétition suivante, il faut que chacun ait fait l’effort de bien apprendre sa partie pour que la mise en œuvre polyphonique commence à donner un résultat intéressant.
D’ailleurs, à partir de ce moment, chacun pourra observer une chose plutôt inattendue : on constate que sa propre connaissance du chant évolue, que l’on commence à s’en faire une nouvelle idée et, finalement, qu’un chant que l’on croyait pourtant commencer à bien connaître présente aussi d’autres visages insoupçonnés jusqu’alors. C’est là que l’on commence à entrer dans une connaissance véritablement approfondie d’un chant et que l’on devient capable d’en apprécier toutes les richesses et toute la profondeur. On voit bien que cela ne se fait pas en une seule fois ; alors plus tôt on s’y met et plus on se donne de chances d’accéder à un vrai bonheur musical. Dans le cas contraire, on risque de ne jamais sortir d’un pénible et interminable exercice de déchiffrage ; avouez que c’est vraiment dommage quand on sait ce que l’on peut vivre dans un concert, lorsqu’on s’est bien préparé et que l’on s’est donné tous les moyens de s’exprimer avec la plus grande passion !
Bon travail les choristes !


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